DOI : 10.26171/carnets-oi_0804
Introduction
Les petites économies insulaires en développement (PEID)1 constituent un groupe de pays qui ont en commun le fait de partager des caractéristiques et des défis, surtout en matière de développement durable comme la vulnérabilité2 aux catastrophes naturelles, la vulnérabilité aux chocs extérieurs et la dépendance vis-à-vis du commerce international (McGillivray et al., 2010 ; Santos-Paulino, 2010). Plusieurs PEID sont isolées ou éloignées géographiquement avec peu de ressources locales pour soutenir leur économie et leur développement. Localisées essentiellement dans trois régions géographiques du monde, les Caraïbes, le Pacifique et l’océan Indien (ainsi que l’Atlantique, la Méditerranée et la mer de Chine méridionale), il a été reconnu officiellement par la communauté internationale en 1992 que « leur petite taille, leurs ressources limitées, leur dispersion géographique et leur isolement des marchés les placent dans une situation économique désavantageuse et les empêchent d’accéder aux économies d’échelle ». En effet, leur insertion dans la mondialisation se heurte à un certain nombre de contraintes internationales et locales, où de fortes disparités existent entre elles.
Ainsi, les PEID doivent faire face à des problèmes bien spécifiques au niveau de leur développement entraînant un traitement particulier à leur égard comme c’est le cas avec l’octroi de préférences commerciales entre l’Union européenne (UE)3 et les pays ACP4 mais aussi une attention toute particulière dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)5. Cet article a donc pour but d’estimer les performances commerciales des PEID sur le commerce intra-zone au sein des accords commerciaux régionaux (non réciproques et réciproques) auxquels elles participent au niveau des flux d’exportations à partir des données agrégées et des produits primaires échangés (produits de l’agriculture et de matières premières) en raison d’une spécialisation commerciale fortement concentrée. Les effets économiques espérés des accords commerciaux régionaux sur le commerce intra-zone sont l’accroissement6 des échanges commerciaux entre les États membres grâce à la suppression des droits de douane et autres barrières permettant d’accéder à un marché plus vaste que les marchés nationaux. Ce dernier point est particulièrement pertinent pour les PEID étant donné l’exiguïté de leur marché local et parfois même la fragmentation de leur territoire géographique venant pénaliser leur intégration économique.
Ce travail contribue ainsi de trois manières à la littérature existante en traitant essentiellement la problématique de l’intégration commerciale des PEID. Premièrement, la plupart des travaux ont souvent sous-estimé l’hétérogénéité des accords commerciaux régionaux sur le commerce conduisant à avoir des résultats ambigus quant à leurs effets. C’est la raison pour laquelle nous nous focalisons sur l’hétérogénéité7 des effets des accords commerciaux régionaux selon le type d’accords (non réciproques et réciproques) et la nature des partenaires commerciaux (Nord-Sud, Sud-Sud). Deuxièmement, puisque la libéralisation préférentielle des échanges s’illustre par des lignes tarifaires en franchise de droits de douane portant sur des produits, il est alors indispensable d’évaluer leurs impacts au niveau désagrégé des flux commerciaux bilatéraux et non plus seulement sur des données agrégées. Enfin, nous avons suivi les récentes recommandations en recourant au Poisson par pseudo-maximum de vraisemblance (PPML) à effets fixes (Santos Silva et Tenreyro, 2006, 2011 ; Head et Mayer, 2015 ; Fally, 2015 ; Baier et al., 2019 ; Larch et al., 2019) afin d’obtenir le plus de robustesse8 possible pour pallier les différents biais liés au modèle de gravité en panel. Tous ces éléments nous permettront d’apporter des pistes de réflexion sur l’intégration commerciale des PEID, notamment celles de l’océan Indien, par le biais des accords préférentiels.
Le reste de l’article est organisé de la manière suivante. La section 2 traite de l’approche empirique utilisée dans l’article. La section 3 présente les données mobilisées dans cette étude. La section 4 analyse les résultats obtenus concernant les effets des accords préférentiels sur le commerce intra-zone des PEID. Enfin, la section 5 conclut.
Approche empirique
Le modèle de gravité en commerce international a fait l’objet d’apports non négligeables dans la littérature économique depuis le travail fondateur de Tinbergen (1962) avec notamment une spécification davantage structurelle de la part d’Anderson et van Wincoop (2003). En effet, Anderson et van Wincoop (2003) ont proposé un modèle de gravité fondé théoriquement en tenant compte de l’influence des autres partenaires commerciaux sur les relations commerciales bilatérales. Ils introduisent ainsi les notions de résistance multilatérale dont le principe est le suivant : si les pays tiers ont des barrières commerciales avec des pays i et j, alors ces derniers auront davantage tendance à échanger entre eux qu’avec des pays tiers. En d’autres termes, les flux commerciaux bilatéraux dépendent des coûts relatifs au commerce. Ainsi lorsque des termes de résistance multilatérale apparaissent dans une équation de gravité, le modèle est dit « structurel » car la relation commerciale bilatérale dépend des coûts de commerce présents entre ces deux partenaires commerciaux et le reste du monde. Afin de les estimer correctement, un consensus est apparu dans la littérature en recourant à des effets fixes (Harrigan, 1996 ; Baier et Bergstrand, 2007)
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Des effets fixes exportateurs-années et importateurs-années afin de contrôler la tendance de certains couples de pays à échanger de façon relativement importante en fonction de leur poids économique, par exemple.
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Des effets fixes couple de pays qui tiennent compte des coûts commerciaux qui ne varient pas dans le temps, qu’ils soient observables ou non. Dès lors, des variables de contrôle traditionnelles comme la distance, la langue commune, la contiguïté disparaissent dans les estimations car leurs effets sont intégrés par le biais de ces effets fixes.
Pour estimer de manière robuste l’impact des accords commerciaux régionaux sur le commerce intra-zone des PEID, nous suivons les préconisations de la littérature spécialisée (Santos Silva et Tenreyro, 2006, 2011 ; Head et Mayer, 2015 ; Fally, 2015 ; Baier et al., 2019 ; Larch et al., 2019). En effet, l’estimation log-linéaire de l’équation de gravité à partir des Moindres carrés ordinaires (MCO) conduit généralement à des biais de sélection en excluant les observations pour lesquelles les exportations sont nulles. De plus, cette forme ne permet pas de valider l’hypothèse d’espérance conditionnelle nulle du terme d’erreur de la régression linéaire. Pour pallier ces problèmes et afin de tenir compte du nombre de zéros dans les bases de données utilisées (à la fois au niveau agrégé et désagrégé par produits), nous estimons un modèle de PPML9. Cet estimateur permet de corriger la troncation des flux commerciaux nuls et se base sur des lois exponentielles linéaires conduisant à avoir des estimations sans biais des paramètres d’intérêt avec la présence d’hétéroscédasticité. Par ailleurs, les travaux très récents de Baier et al. (2019) et de Larch et al. (2019) nous incitent à inclure les trois effets fixes précédemment présentés afin d’avoir des résultats robustes tout en veillant à la performance de la régression qui comprend plusieurs effets fixes dans le cas d’échantillon de grande dimension. Au final, notre équation de gravité est estimée de la manière suivante :
où Xijt représente les exportations du pays i vers le pays j à l’année t mesurées en niveau. ACR_PEIDijt est une variable muette égale à 1 si les PEID (i) et les autres pays (j) participent à un même accord commercial régional depuis l’année t (0 sinon), γi(j)t sont les effets fixes exportateurs (importateurs)-années qui approximent les termes de résistance multilatérale comme décrits précédemment, γij sont les effets fixes par couple de pays contrôlant toutes les caractéristiques spécifiques aux paires de pays ne variant pas dans le temps et εijt correspond au terme d’erreur. Pour évaluer efficacement l’impact des accords commerciaux régionaux auxquels participent les PEID sur les échanges intra-zone, notre variable ACR_PEIDijt inclut les principaux accords commerciaux que l’on estimera individuellement (Tableau 1) pour tenir compte de leur hétérogénéité en fonction du type d’accords (non réciproques, réciproques) et de la nature des partenaires commerciaux (Nord-Sud, Sud-Sud). Un coefficient positif de la variable ACR_PEIDijt indiquera un accroissement du commerce intra-régional, et inversement.
Données
Dans le cadre de notre étude, nous utilisons deux bases de données avec l’une portant sur les flux agrégés d’exportations annuelles bilatérales sur la période 1962 et 2014 (Tableau 2), et l’autre portant sur les flux d’exportations annuelles bilatérales des produits primaires sur la même période. La première base provient des travaux de Fouquin et Hugot (2016) comprenant plus de 200 partenaires commerciaux pour la période 1962-201410. Les flux commerciaux proviennent de la Direction des statistiques du commerce (DOTS) du FMI pour les données depuis 1948. Quant à la deuxième base, elle est issue du Center for International Data (CID) de Robert Feenstra pour les années 1962-200011 et de l’ONU COMTRADE après l’année 2000 avec aussi un échantillon monde. La classification des produits utilisée dans cette base est celle du Standard International Trade Classification (SITC 4 rev.2). Étant donné que la structure des exportations des PEID est essentiellement concentrée autour des produits primaires, nous avons fait le choix de privilégier les estimations sur les produits suivants : huile végétale, boissons, pétrole, céréales, café et thé, poisson, sucre, fruits et légumes, bois, aliments pour animaux, divers produits primaires. Les résultats attendus nous permettront ainsi de dresser pour la première fois une évaluation de l’impact des accords commerciaux régionaux auxquels participent les PEID à ce niveau‑là.
Ici nous nous intéressons plus particulièrement aux accords commerciaux régionaux aussi bien réciproques que non réciproques. Ainsi, les premiers sont recensés dans la base de données « Accords commerciaux régionaux »12 de l’OMC et les seconds sur les « Arrangements commerciaux préférentiels » de l’OMC13. Dans notre cas, nous avons recouru aux données de Head et al. (2010) concernant surtout la convention de Lomé 4 et l’Accord de Cotonou car ils ne sont pas répertoriés dans la base de l’OMC relative aux accords non réciproques.
Résultats
Effets globaux
Les premiers résultats au niveau agrégé des flux commerciaux bilatéraux soulignent plusieurs choses (Tableau 3). D’une part, l’impact non-significatif des accords préférentiels non-réciproques (Lomé 4 et Cotonou) sur le commerce intra-zone des PEID. Il en est de même pour l’APE du Pacifique, le MSG dans cette même zone et la SADC. D’autre part, on observe un effet de création de commerce entre les PEID et leurs partenaires essentiellement avec des accords Sud-Sud : CARICOM, COMESA, PICTA. Par exemple, les exportations de l’île Maurice et des Seychelles ont presque doublé en moyenne depuis l’entrée en vigueur du COMESA. Le seul accord Nord-Sud réciproque qui a permis l’augmentation du commerce intra-zone est celui conclu entre la Nouvelle-Zélande/Australie et certaines PEID du Pacifique (SPARTECA), soit + 48 %14 en moyenne. On peut supposer qu’un régionalisme de facto15 entre les économies du Pacifique ait pu venir soutenir l’intégration commerciale régionale depuis l’application de cet accord commercial avec la présence d’économies développées à proximité des PEID du Pacifique (Australie et Nouvelle-Zélande). Les effets attendus d’une hausse des échanges intra-zone sont donc confirmés par certains résultats grâce notamment à la baisse des droits de douane entre les États membres permettant de réduire les coûts commerciaux en accédant à leurs marchés de manière préférentielle.
Cependant, nous constatons que deux accords commerciaux conduisent à diminuer le commerce intra-zone des PEID avec les autres membres, à savoir le Cariforum-UE et le CAFTA16 (accords Nord-Sud). Les résultats mettent en évidence une baisse des exportations des PEID de 17 % et 70 % en moyenne, respectivement dans le cas du Cariforum-UE et du CAFTA17. Plusieurs raisons peuvent justifier cette situation. D’une part, ces deux accords Nord-Sud ont remplacé les accords préférentiels non réciproques auxquels participaient les PEID concernées, à savoir l’Accord de Cotonou pour l’UE et le Caribbean Basin Economic Recovery (CBERA) venant changer les pratiques commerciales unilatérales qui caractérisaient depuis longtemps les relations de certains pays ACP avec l’UE et les États-Unis (Salmon, 2019). D’autre part, la présence de règles d’origine dans la mise en œuvre de ces accords de libre-échange afin de bénéficier pleinement des avantages préférentiels est souvent un coût non négligeable pour les firmes exportatrices des économies en développement (Hollander et Macdissi, 2009), et de surcroît pour les PEID. Enfin, précisons aussi que même si l’accès aux marchés s’effectue en franchise de droits de douane, des produits dits « sensibles » ne sont toujours pas concernés par la libéralisation préférentielle avec le maintien de barrières commerciales de manière transitoire sur des produits dont les PEID sont fortement spécialisées, comme c’est le cas pour le riz et le sucre pour le Cariforum-UE et l’habillement, le textile et la maroquinerie pour le CAFTA.
Effets désagrégés au niveau des produits
Nous avons décidé de porter une attention toute particulière aux effets des accords commerciaux régionaux sur le commerce intra-zone des PEID au niveau des produits primaires étant donné la forte concentration des échanges commerciaux, en étudiant un certain nombre de produits (Tableaux 4-7). En effet, rappelons par exemple qu’au sein de la zone océan Indien, seule l’île Maurice admet un indice de concentration des exportations inférieur à celui de la moyenne des PEID, soit 0,28 contre 0,47, ce qui est le signe d’une diversification des exportations mauriciennes. Les Comores et les Seychelles se caractérisent par une forte concentration de leur structure à l’exportation, soit respectivement 0,62 (produits végétaux) et 0,51 (produits de la pêche).
Au niveau des effets de la SADC et du COMESA sur le commerce intra-zone des PEID concernées, les résultats mettent en évidence un effet de création de commerce pour les exportations de boissons avec les pays membres de la SADC et pour les exportations de céréales et de produits divers pour le COMESA. On observe également que le COMESA entraîne uniquement une baisse du commerce intra-zone pour le café et le thé alors que dans le cas de la SADC plusieurs produits sont concernés : l’huile végétale, le café et le thé, le sucre, les fruits et légumes, les produits divers. Toutefois, soulignons le fait que cette détérioration des échanges pour certains produits primaires pourrait aussi être le signe d’un début de déconcentration de la structure exportatrice de ces PEID. Ainsi, au niveau de la performance commerciale, le COMESA semble tirer son épingle du jeu grâce à un marché plus large18, économiquement et démographiquement, par rapport à la SADC permettant d’assurer davantage de débouchés aux exportations. Autre explication possible, le fait que la libéralisation du commerce des marchandises au sein du COMESA soit effective depuis l’année 2000 alors que pour la SADC la fin de la période de transition ne date que de 2013.
Concernant les accords Nord-Sud conclus avec l’UE, les résultats indiquent des différences au niveau de l’exportation des produits primaires entre le Cariforum-UE et l’APE Pacifique. En effet, l’APE Pacifique profite pleinement aux PEID avec une hausse du commerce intra-zone pour les produits suivants : le poisson, le sucre, les fruits et légumes, le bois. Par exemple, les longues relations commerciales qu’entretient l’UE avec les PEID du Pacifique semblent être favorables à une meilleure intégration dans les réseaux de production, notamment pour le secteur de la pêche. Par contre pour le Cariforum-UE, seules les exportations de café, de thé, de fruits et légumes ont augmenté en moyenne mais on remarque la présence d’un effet de détérioration du commerce intra-zone pour un certain nombre de produits (boissons, céréales, aliments pour animaux, divers produits). La diminution des exportations pour certains produits primaires étudiés ici peut s’expliquer par la présence de barrières non tarifaires présentes dans les accords, comme les normes sanitaires et phytosanitaires mais également par une possible réorientation des échanges au profit de la Chine depuis ces dernières années qui a renforcé ses relations avec les pays de la région.
Conclusion
Notre travail se concentre sur la prise en compte de l’hétérogénéité des accords commerciaux régionaux (selon le type d’accords, selon la nature des partenaires commerciaux, selon les produits échangés) qui semble être la démarche la plus adéquate afin d’évaluer leur efficacité sur le commerce des pays bénéficiaires. Nous avons étudié l’effet des principaux accords commerciaux régionaux sur le commerce intra-zone auxquels participent les PEID, particulièrement celles de l’océan Indien (Comores, Maurice, Seychelles), qui sont confrontées à plusieurs problématiques dont celle de l’intégration commerciale et régionale étant donné leurs spécificités.
Premièrement, les accords commerciaux non réciproques (Lomé 4, Cotonou) ont des effets mitigés sur les exportations intra-zone des PEID selon les produits primaires échangés. Néanmoins, précisons la situation particulière du sucre avec un effet positif sur les exportations des PEID qui sont plus élevées par rapport aux autres produits étudiés. Deuxièmement, des effets contrastés apparaissent au niveau des accords commerciaux Nord-Sud réciproques étudiés dans cet article. Effectivement, seul l’APE Pacifique a pleinement permis de booster certaines exportations intra-zone des PEID, principalement le commerce du sucre, du bois et de la pêche. Quant aux trois autres accords commerciaux Nord-Sud, c’est-à-dire le Cariforum-UE, le CAFTA, le SPARTECA, le commerce intra-zone des PEID semble être plus affecté négativement. Troisièmement, la performance des accords Sud-Sud réciproques sur les flux commerciaux bilatéraux au niveau désagrégé par produits semble être plutôt profitable aux PEID. C’est particulièrement le cas pour le CARICOM et le MSG où les exportations intra-zone des PEID des Caraïbes et du Pacifique ont significativement augmenté en moyenne, alors que l’on trouve une baisse des exportations intra-zone des PEID pour la SADC et PICTA.
Au final, deux principaux défis et opportunités attendent alors les PEID de l’océan Indien : la mise en place de la zone de libre-échange continentale en Afrique et la conclusion à venir d’un APE complet (services, propriété intellectuelle, marché public, barrières non-tarifaires) pour les pays d’Afrique australe (Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles, Zimbabwe) avec l’UE. Par conséquent, plusieurs enseignements peuvent être tirés pour les PEID de l’océan Indien à l’issue de cette étude :
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l’importance du climat des affaires et du régionalisme de facto qui semblent être des conditions préalables à une meilleure intégration commerciale ;
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la présence d’économies développées ou de puissance économique régionale permettant d’entretenir une dynamique de croissance des exportations via les débouchés potentiels. Une zone d’intégration comprenant en grande partie des pays en développement à faible revenu tend à miner le potentiel attendu des accords commerciaux et à entretenir une concentration sectorielle des exportations à faible valeur ajoutée ;
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l’effet de la réorientation des échanges des PEID avec la forte présence de la Chine dans les régions concernées peut « menacer » les processus d’intégration régionale via l’affaiblissement du commerce intra‑zone ;
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les règles d’origine dans la mise en œuvre des accords de libre-échange représentent souvent un coût non-négligeable pour les firmes exportatrices des économies en développement, et particulièrement pour les PEID ;
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le taux d’utilisation des préférences varie selon les pays, les secteurs et les entreprises. Ainsi, tout dépendra de la taille de l’entreprise exportatrice19, de l’expérience de l’entreprise à l’étranger20 et de la marge préférentielle21 pour optimiser les retombées attendues des accords commerciaux ;
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la couverture préférentielle (exemption des produits « sensibles ») ainsi que le calendrier d’application de la libéralisation commerciale (période de transition) sont autant de facteurs qui déterminent l’efficacité d’un accord commercial pouvant conduire à un effet retard desdits accords.